Dans le cadre d’un prêt immobilier, une assurance emprunteur constitue une sécurité pour la banque, car elle accepte de payer les mensualités à la place du souscripteur si ce dernier se trouve dans l’incapacité de le faire. Or, selon ses activités personnelles et professionnelles, tout emprunteur présente un risque plus ou moins élevé pour les compagnies d’assurance.
Les marins exercent justement un métier jugé dangereux, avec plusieurs niveaux de risques : physiques, psychologiques, environnementaux, d’accidents et de maladie professionnelle.
Ainsi, une compagnie d’assurance acceptant de couvrir ce type de profil prend plus de risques qu’avec des personnes œuvrant dans d’autres secteurs, c’est pourquoi elles imposent souvent des surprimes et des exclusions de garantie.
En effet, pour calculer le montant des mensualités, les assureurs se basent sur les nombreux dangers liés au métier de marin :
Les conditions météorologiques : en mer, celle-ci peuvent être extrêmes. On observe régulièrement des tempêtes et d’importantes vagues qui renversent les bateaux, causant ainsi des naufrages, des collisions avec des reliefs, mais aussi des chutes en mer.
Les accidents du travail et risques physiques fréquents : en dehors des catastrophes naturelles, certains accidents peuvent être d’origine humaine, notamment les collisions avec d’autres navires, par exemple. De même, le quotidien sur un bateau de pêche implique plusieurs situations risquées. Le maniement des engins, des filets lourds de plusieurs centaines de kilos et la circulation sur le pont mouillé provoquent de nombreux d’accidents et de douleurs lombaires très difficiles à guérir.
Les risques de maladie professionnelle : beaucoup de marins contractent des troubles musculosquelettiques, TMS, liés à de mauvaises postures répétées, ainsi que des problèmes auditifs à cause du bruit des machines sur le bateau.
Les conséquences psychologiques : les marins passent de longues périodes isolés en mer, à travailler dans des conditions souvent extrêmes et difficiles. Sur le plan mental, ce type de profession peut donc avoir de réels impacts, d’autant plus que le séjour sur le navire implique un stress constant lié à la sécurité et à la rentabilité de la pêche, en plus du manque de sommeil.
Les critères pris en compte dans les risques en assurance
Au moment d’établir un contrat avec un souscripteur, la compagnie d’assurance le soumet généralement à un questionnaire avec des critères ciblés :
Le type de travail en mer : quelle est la nature des activités exercées sur le bateau ? L’assuré est-il amené à manipuler de lourds filets, des engins dangereux, etc. ?
Les conditions de travail à bord : quelles mesures de sécurité existent à bord ? Quelles sont généralement les conditions de navigation ? Des questions sur le type d’embarcation peuvent aussi être posées par l’assureur.
Le lieu des missions : dans quel type de région le marin travaille-t-il ? Plutôt en haute mer, dans des eaux côtières ou intérieures ?
La fréquence et la durée des missions : combien de temps le marin est-il généralement parti ? Ses missions durent-elles seulement quelques jours, plusieurs semaines, plusieurs mois ? Part-il en mer tous les jours, ou de manière moins fréquente ?
L’expérience et l’état de santé : le marin a-t-il beaucoup d’expérience ou débute-t-il son métier ? A-t-il déjà eu des accidents en mer ? Souffre-t-il déjà de problèmes de santé physique ou mentale liés à sa profession ?
En fonction des réponses, l’assureur peut proposer des surprimes ou des exclusions de garantie.
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