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La baisse des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie : adapter votre assurance

Depuis le 1er avril 2025 et l’entrée en vigueur de la réforme de l’arrêt maladie, les indemnités journalières (IJ) en cas d’arrêt maladie ont été revues à la baisse. Cela pourrait avoir des répercussions importantes pour de nombreux assurés.

En effet, une baisse des indemnités journalières suite à un arrêt maladie risque de diminuer de facto la capacité de remboursement des emprunteurs qui se retrouvent en situation d’incapacité de travail.

On vous explique les impacts de cette baisse des IJ sur votre assurance emprunteur, ainsi que les démarches à entreprendre pour adapter votre couverture en fonction de ces changements.

Avant de revenir plus en détail sur l’impact de cette baisse des indemnités journalières sur votre assurance emprunteur, il est important de bien comprendre les enjeux de cette réforme.

Les indemnités journalières sont des sommes versées aux travailleurs qui sont en arrêt maladie, afin de compenser la perte de salaire liée à l’incapacité de travail. Le montant de ces IJ varie en fonction du salaire antérieur et de la durée de l’arrêt, mais elles sont limitées par des plafonds.

La baisse des indemnités journalières a pour but de réduire la dépense publique liée à l’assurance maladie. En effet, le système actuel d’indemnisation, jugé trop généreux par certains, crée un déséquilibre financier pour l’Assurance Maladie. Cette réforme, en vigueur depuis le 1er avril 2025, vise ainsi à faire en sorte que les indemnités versées aux assurés soient plus proportionnelles à leurs revenus réels, tout en réduisant les montants globaux versés par la Sécurité sociale.

La réduction des indemnités journalières a des conséquences directes pour les assurés, notamment dans le cadre d’un prêt immobilier. En effet, en cas d’arrêt maladie, la perte de salaire sera d’autant plus importante, ce qui pourrait compromettre la capacité de l’assuré à rembourser son prêt immobilier. Cette situation peut être particulièrement problématique pour les assurés n’ayant pas une marge financière très importante.

La baisse des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie met en exergue le rôle essentiel de l’assurance emprunteur, dans la mesure où c’est elle qui garantit le remboursement des mensualités de prêt en cas d’incapacité de travail, selon les garanties souscrites au contrat.

En cas d’arrêt de travail, si l’emprunteur se retrouve dans l’incapacité temporaire totale d’exercer son activité professionnelle, c’est son assurance de prêt qui peut prendre le relais après expiration du délai de franchise prévu au contrat. Cette couverture permet de maintenir le remboursement des mensualités, même lorsque les revenus diminuent en raison de l’arrêt maladie.

Dans le contexte actuel de la baisse des indemnités journalières, il devient d’autant plus important de vérifier que les garanties souscrites sont suffisantes pour préserver sa capacité de remboursement.

Une Femme est assise à un bureau et complète un formulaire.

Une assurance emprunteur standard couvre généralement deux types de risques : l’incapacité de travail (en cas de maladie ou d’accident) et l’invalidité. Les indemnités journalières jouent un rôle dans le calcul des prestations de cette assurance.

Pour anticiper l’impact de la baisse des indemnités journalières, il est essentiel pour les emprunteurs de vérifier le mode d’indemnisation prévu par leur contrat d’assurance emprunteur. Selon les cas, un contrat peut fonctionner de manière forfaitaire (versement d’un montant prédéfini, indépendamment de la perte de revenu réelle) ou indemnitaire (compensation à hauteur de la perte effective de revenus). Opter pour un mode de remboursement forfaitaire permet de sécuriser un certain niveau d’indemnisation, même en cas de réduction des prestations de la Sécurité sociale.

Les emprunteurs doivent également se poser la question de la durée de la couverture et de la façon dont leur contrat d’assurance réagit en cas de prolongation de l’arrêt maladie.

Pour faire face à cette nouvelle donne, les assurés doivent prendre le temps de revoir les garanties de leur assurance emprunteur. Cela passe par un entretien avec un conseiller en assurance, afin de :

La baisse des IJ pourrait aussi avoir des effets à long terme pour certains emprunteurs, notamment ceux qui souffrent de maladies chroniques ou de pathologies nécessitant des arrêts de travail réguliers. Une couverture prévoyance adaptée offrira une meilleure sécurité financière à ces emprunteurs, en couvrant les pertes de revenus, même au-delà de l’arrêt maladie initial.

Selon son profil, un emprunteur peut judicieusement se tourner vers des assurances spécialisées, afin de bénéficier d’une meilleure prise en charge de ses mensualités de prêt en cas d’arrêt maladie. Certaines assurances prévoient en effet des garanties adaptées pour compenser les pertes de revenus importantes liées aux arrêts maladie, et que la baisse des indemnités journalières ne va faire qu’accentuer.

La réforme est actée et ses effets sont immédiats. Pour s’adapter à ces changements, il est essentiel d’adopter de bonnes pratiques. 

L’anticipation est la clé. Il est essentiel d’être proactif et de se renseigner sur les modifications législatives et sur leurs implications pour ne pas être pris au dépourvu le cas échéant. Cette baisse des indemnités journalières pousse les emprunteurs à reconsidérer la manière dont ils gèrent leurs mensualités de prêt durant un arrêt maladie. Rester informé permet ainsi de mieux anticiper cette nouvelle gestion des finances.

Si les garanties de votre contrat d’assurance de prêt actuel ne sont pas adaptées aux changements induits par la baisse des IJ, libre à vous de le changer. Grâce à la loi Lemoine, entrée en vigueur en 2022, vous pouvez changer d’assurance emprunteur à tout moment, quelle que soit l’ancienneté de votre contrat actuel, le tout sans frais de résiliation. La seule condition est de respecter le principe de l’équivalence des garanties entre l’ancien et le nouveau contrat d’assurance.

Un courtier spécialisé (comme Assfi) pourra vous aider à analyser votre contrat actuel et vous conseiller sur les ajustements à apporter. Il vous aidera à comparer les offres de différents assureurs pour trouver un nouveau contrat vous permettant de mieux faire face à cette baisse des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie.